Une étude compare le modèle québécois de légalisation du cannabis à d’autres juridictions

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Article rédigé par Fédération Addiction 18 avril 2024
Lorsque le gouvernement fédéral canadien a fait le choix de légaliser le cannabis dit récréatif en 2018, le Québec a adopté un régime de régulation basé sur un monopole public de distribution et de vente. Dans un rapport de mars 2024, l'Institut national de santé publique du Québec analyse les conséquences de ce choix vis-à-vis des politiques d'autres juridictions au Canada et aux États-Unis. Les conclusions indiquent que le modèle québécois et sa forte régulation permet de meilleurs résultats en termes de santé publique.

Le modèle québecois de régulation du cannabis : un monopole d'État

Comparé à d’autres provinces canadiennes et États américains, le Québec a adopté un régime de régulation du cannabis plus restrictif : il est centré sur un monopole d’État de la distribution et de la vente, via la Société québécoise du cannabis, avec une offre de produits plus limitée et des restrictions sur la publicité.

Dès lors, l’étude de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) a analysé les  différences entre différents modèles de régulation du cannabis et leurs conséquences sur la santé publique.

De meilleures tendances au Québec que dans les autres juridictions

Tout en rappelant que la légalisation du cannabis reste une politique récente, qui appellera à d’autres études sur le long terme, l’INSPQ note que le régime québécois de régulation enregistre des meilleurs résultats que d’autres provinces ou États en ce qui concerne le nombre de personnes consommant du cannabis, la perception par la population des risques pour la santé et la mortalité de manière générale.

Par ailleurs, la légalisation du cannabis n’a pas engendré une modification des consommations d’autres substances, qu’elles soient légales (alcool, tabac, médicaments) ou illégales.

Enfin, concernant la transition vers les réseaux légaux, elle se produit au même rythme au Québec que dans les autres provinces canadiennes étudiées : le marché illégal diminue partout après la légalisation.

Lire le rapport de l'INSPQ