Les politiques en matière de drogues doivent faire progresser les droits, y compris le droit à la santé, selon le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme

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Article rédigé par Benjamin Tubiana-Rey 5 février 2024
Le 5 février 2024, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU est réuni en intersession sur la question des droits humains dans la politique mondiale des drogues. Dans son discours, le haut-commissaire Volker Türk a une nouvelle fois plaidé pour la fin de la « guerre à la drogue ».

Le 15 août 2023, Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme publiait son rapport sur l’impact des politiques des drogues sur les droits des personnes. Faisant le constat que la répression nuit à l’accès à la santé et est porteuse de discriminations, il recommandait aux États de mettre fin à la « guerre aux drogues », de mettre l’accent sur la réduction des risques et de dépénaliser la consommation de drogues.

Six mois plus tard, le Conseil des droits de l’homme se réunit sur cette question, le 5 février 2024 à Genève. Dans sa déclaration d’ouverture de la session, Volker Türk a réaffirmé ses positions pour une politique des drogues qui mettent en avant les droits humains et la santé :

« Les politiques en matière de drogue doivent respecter les droits des personnes qui consomment des drogues, ce qui signifie également que les personnes qui s'injectent des drogues - et qui peuvent développer des maladies infectieuses, y compris le VIH/sida - doivent avoir accès à des soins médicaux dans une atmosphère de respect. Tout traitement de l'addiction doit être volontaire et dispensé par des professionnels de santé qualifiés. La dépénalisation de l'usage de drogues peut constituer un grand pas en avant. »