Le jeudi 15 mai, mobilisation pour la protection de l’enfance
Une mobilisation nationale pour le secteur de la protection de l’enfance
Le Collectif des 400 000, coordonné par la CNAPE (Convention nationale des associations de protection de l’enfant), regroupe des associations, des institutions, des fédérations et des acteur·rice·s de la société civile uni·e·s par la conviction que les enfants et les jeunes protégé·e·s méritent une enfance respectueuse de leurs droits et de leurs besoins. Après une première mobilisation dans les rues de Paris le 25 septembre 2024 qui avait réuni 3000 participant·e·s pour dénoncer un système de la protection de l’enfance en crise, des rassemblements et manifestations auront lieu dans 9 villes à travers la France (Bordeaux, Lille, Lyon, Mamoudzou, Marseille, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse) le jeudi 15 mai.
Un mouvement pour alerter sur la crise que traverse la protection de l’enfance, et appeler les pouvoirs publics à des mesures concrètes
Malgré l’adoption de la loi Taquet en 2022 et de nombreux rapports soulignant des dysfonctionnements multiples, les mesures de protection de l’enfance ne sont pas exécutées dans des délais et des conditions raisonnables, les enfants et les jeunes protégé·e·s sont ballotés d’un lieu de placement à l’autre, et l’accès aux droits, au suivi éducatif et aux soins médicaux et psychologiques des jeunes ne sont pas à la hauteur de leurs besoins. Les structures d’accueil sont saturées, notamment pour les mineur·e·s non accompagné·e·s, et les jeunes majeur·e·s sont de plus en plus souvent condamné·e·s à la précarité. Le collectif des 400 000 appelle donc à la fin des « listes d’attente », à un réinvestissement dans le soutien aux familles en difficulté, à l’amélioration urgente des conditions de travail des travailleurs sociaux, et à un meilleur accompagnement des jeunes majeurs sortants de l’aide sociale à l’enfance.
Des enfants et des jeunes protégé·e·s particulièrement vulnérables face aux conduites addictives
Les enfants et les jeunes protégé·e·s sont de plus particulièrement vulnérables face aux usages de drogues à risque et aux conduites addictives, notamment parce qu’ils et elles disposent d’un accès limité aux soins. De plus, les professionnel·le·s des champs de l’addictologie comme de la protection de l’enfance remontent des difficultés à accompagner ces jeunes, notamment dans le cas des jeunes exilé·e·s. C’est pourquoi la Fédération Addiction est membre du Collectif des 400 000. La Fédération Addiction coopère également avec la CNAPE dans le cadre du projet SICAPE, qui a pour objectif d’outiller les professionnel·le·s et de favoriser le rapprochement des structures de la protection de l’enfance et de l’addictologie au niveau local.