Intégrer la réduction des risques alcool en lits halte soins santé ? Expérimentation au Samusocial de Paris

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Article rédigé par Fédération Addiction 1 juin 2022
Comment intégrer la réduction des risques alcool au sein des dispositifs sociaux ? En partenariat avec le Samusocial de Paris, la Fédération Addiction mène un projet au sein de lits halte soins santé.

De plus en plus, les structures sociales intègrent la réduction des risques dans leurs pratiques. C’est notamment le cas du Samusocial de Paris qui, en partenariat avec la Fédération Addiction, mène un projet dans un dispositif de lits halte soins santé (LHSS).

L’objectif est que la réduction des risques alcool fasse partie du répertoire d’action du Samusocial dans une démarche partenariale entre structures spécialisées en addictologie et de proximité.

Une expérimentation de la réduction des risques alcool

Le premier lieu d’expérimentation du projet est le LHSS de Saint-Michel. Il s’agit d’un site historique du Samusocial dans le 12e arrondissement de Paris. Il est partagé avec l’Espace solidarité insertion et une halte de nuit.

L’Observatoire du Samusocial a ainsi réalisé un état des lieux auprès de l’équipe du LHSS et des résidents afin d’identifier les pratiques actuelles et de définir les représentations qui pouvaient exister vis-à-vis de la réduction des risques alcool.

Suite à cela, une formation a eu lieu à destination de l’ensemble des professionnels du LHSS. Animée par Gilles Rozsypal (directeur du CTR la Ferme Merlet- Ceid addictions) et Abdou Ndiaye (directeur adjoint d’Oppelia Charonne), la formation a duré trois jours et portait sur l’alcool et ses représentations, des notions de base en addictologie et en réduction des risques, les postures actuelles et les perspectives d’évolution. Elle avait aussi pour objectif d’identifier une cartographie des risques, d’aborder la démarche qualité et de lever des freins vis-à-vis de cas concrets identifiés.

Déconstruire les représentations et bousculer les pratiques professionnelles

La formation a permis de déconstruire certaines représentations et de bousculer certaines pratiques des professionnels… mais le projet intègre un suivi et un accompagnement sur le long terme.

Ainsi, ce premier temps de formation sera complété d’une rencontre bilan en septembre. Deux CSAPA de proximité (Oppelia Charonne et la Corde Raide) ont déjà pu se rapprocher du LHSS afin de favoriser les orientations des résidents vers les structures spécialisées. Des consultations avancées  réalisées par le CSAPA d’Oppelia Charonne vont être mises en place.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Juliette Dupuis, chargée de projets j.dupuis@federationaddiction.fr