Dix ans de non-accueil des personnes exilées en France
Dix ans de non-accueil : un échec humanitaire et politique dénoncé par les associations
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, 111 organisations — dont la Fédération Addiction — dénoncent une décennie de non-accueil des personnes exilées en France, marquée par des conditions de vie indignes et une violence institutionnelle persistante.
Depuis 2015, l’augmentation des demandes d’asile en Europe a mis en lumière l’incapacité des pouvoirs publics à offrir des solutions d’accueil dignes. Campements précaires, démantèlements brutaux et absence de concertation sont devenus le quotidien de milliers de personnes, exposées à des conditions sanitaires et psychologiques délétères. Les auteurs de la lettre rejettent l’idée de « crise migratoire », affirmant que c’est le système d’accueil lui-même qui est en crise.
Un non-accueil érigé en politique d’État
Les associations signataires pointent du doigt la responsabilité des gouvernements successifs, accusés d’avoir institutionnalisé le non-accueil pour éviter un prétendu « appel d’air », une théorie infondée selon les experts. Cette politique s’est traduite par la dématérialisation des démarches d’asile, des files d’attente interminables, des expulsions violentes et une gestion sécuritaire des campements, particulièrement visible à l’approche des grands événements comme les Jeux olympiques. Les exilés sont ainsi condamnés à l’errance et à l’invisibilité, subissant un harcèlement policier quotidien, loin des promesses présidentielles de « loger tout le monde dignement ».
Des solutions existent : appel à un sursaut humanitaire
La liste complète des signataires