Type d'action :
Début de l'action :
02 Jan 2012Mots-clés :
Action individuelle
Objectifs de l'action :
L’objectif est de permettre à des femmes qui forment une population à risque au papillomavirus de faire un frottis sur le lieu de la consultation en addictologie. Toutes les femmes qui viennent au CSAPA se voient proposer l’examen.
Descriptif de l'action :
Naissance du projet
Depuis des années, le frottis est un examen important que l’équipe du CSAPA ne peut réaliser sur place. Or un besoin existe pourtant car les femmes suivies font peu ce dépistage. Se basant sur la littérature, son expérience et des entretiens avec les femmes accueillies, le médecin généraliste praticien hospitalier, qui travaille à temps partiel au Centre Port Bretagne, a souhaité mettre en œuvre cette action.
Il a organisé une collaboration avec le CIDIST géré par le Conseil Général 37, qui réalise des campagnes de dépistage HIV et IST. Aujourd’hui, l’action est mise en œuvre par 3 médecins (1 coordonnateur et 2 préleveuses) et le laboratoire du CHU (1 médecin pour l’analyse).
Fonctionnement
En amont des campagnes d’examens, des séances de sensibilisation sur une demi-journée sont organisées, en partenariat avec le planning familial et le CIDIST. Les partenaires viennent avec du matériel informatif (poster, plaquettes…) et s’entretiennent avec les femmes usagères dans la salle d’attente du CSAPA. La communication sur l’action se fait aussi pendant les entretiens de consultation et via des affiches au CSAPA. Les professionnels du CSAPA sont informés régulièrement lors des réunions de service et par des alertes informatiques sur les messageries mails.
Les frottis ont eu lieu sur des demi-journées d’accueil, sans rendez-vous.
Retours sur expérience :
60% des frottis réalisés au CSAPA ont révélé une infection génitale ou des lésions pré-cancéreuses, ce qui est un taux bien plus élevé que dans la population générale. L’action est donc particulièrement justifiée ; les femmes accueillies au CSAPA ont des facteurs de risques importants.
Les freins liés aux usagères sont les mêmes que pour tout dépistage de maladie : les femmes expliquent qu’elles n’ont pas le temps, qu’elles n’ont pas envie de parler, qu’elles viennent pour autre chose, qu’elles sont suivies ailleurs, qu’elles ont peur du résultat… Les personnes peuvent être très intéressées au moment de l’information et montrer des réticences à passer à l’action.
Une autre difficulté a été de récupérer du matériel : le système D a prévalu pour s’équiper car ce projet n’est pas financé.
Par ailleurs, la structure hospitalière ne connaît pas du tout les caractéristiques des femmes accueillies au CSAPA . La direction administrative méconnaît ces patientes : elle ne se rend pas compte qu’elles ne sont pas suivies, et que certaines n’ont pas accès à leurs droits, à la sécurité sociale.