Type d'action :
- Articulation entre professionnels
- Lien mère-enfant
- Prévention : information des usagers
- Réduction des risques
- Soin : consultations spécifiques
- Soin autour de la grossesse
Début de l'action :
01 Jan 2011Mots-clés :
Action individuelle
Objectifs de l'action :
Le csapa Le Pélican se donne pour objectif de partir du potentiel de la personne présentant une addiction au moment où les professionnels la rencontre et d’essayer de faire en sorte qu’elle gère au mieux la future maternité durant les périodes allant de la pré-natalité à la très petite enfance. L’accompagnement spécifique est axé sur la prévention pour limiter les risques pour l’enfant à naître. Il cherche également à faciliter les relations entre tous les partenaires pour préserver le lien mère-enfant et éviter le placement.
Descriptif de l'action :
Au moment de la grossesse et de la petite enfance, des questions vitales se posent pour l’enfant et/ou pour la mère. L’ensemble du parcours des femmes mérite plus d’attention, du médecin auprès duquel la grossesse est déclarée, à tous les professionnels rencontrés au cours de cette période. Les publics de l’action sont les femmes enceintes, les mères d’enfants de 0 à 3 ans, les pères, les couples présentant une addiction y compris celle sous substitution.
L’idée de l’accompagnement spécifique est née à la fois de la sensibilité à la thématique « femmes » de certains professionnels du Pélican et des structures partenaires, de la formation de l’équipe par le Pr Lejeune, président du GEGA, de demandes d’aide de partenaires travaillant en parentalité et de l’observation des situations rencontrées dans l’établissement.
L’action est composée de deux volets :
* un groupe de réflexion csapa/Conseil Général – PMI/maternité de l’hôpital ; ce groupe se réunit régulièrement depuis plusieurs années pour mieux suivre les femmes enceintes et poursuivre l’accompagnement spécifique jusqu’aux 2 à 3 ans de l’enfant. L’action permet d’obtenir un financement pour qu’un psychologue acteur de la permanence cité ci-dessous vienne participer aux travaux de réflexion en apportant son point de vue sur le champ de la parentalité et des addictions
* une permanence a été mise en place pour recevoir les femmes enceintes et les pères
A la permanence, la personne est reçue par un psychologue autant de fois que nécessaire, sur la base d’une fois tous les 15 jours. Deux éducatrices assurent l’accompagnement social.
Retours sur expérience :
Chez les partenaires, l’idée fait son chemin que l’on peut être à la fois mère et continuer à vivre sous produits ou être sous substitution.
Les orientations de femmes vers le csapa restent rares du fait d’un signalement tardif (entretien du 4ème mois) ou du non-dit des mères aux gynécologues par exemple.
Les professionnels de l’addictologie sont passionnés par le sujet et en parlent de plus en plus.
Le travail fait sur la peur du placement de l’enfant qui amenait les mères à ne pas parler de leurs conduites d’addiction porte ses fruits auprès de certaines usagères et les langues se délient.
En revanche, les patientes ont du mal à s’engager vraiment dans l’accompagnement et à suivre des rendez-vous réguliers ; les relancer est difficile à articuler avec la notion de volontariat qui est à la base de toute démarche.
Les équipes doivent être vigilantes à la période charnière des 1 an ½ – 2 ans de l’enfant : à ce moment-là, la séparation entre la mère et l’enfant commence à se faire et les risques de rechute sont très importants.