Kofi Annan : « il est temps de légaliser les drogues »

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Article rédigé par Fédération Addiction 26 février 2016

Dans un article du Spiegel paru le 20 février dernier, Kofi Annan analyse l’échec de la règlementation actuelle qui organise la guerre à la drogue, guerre contre les personnes plutôt que contre les substances, et appelle à une légalisation complète des drogues, notamment dans la perspective de l’UNGASS qui aura lieu en avril 2016.

L’ancien secrétaire général des Nations Unies analyse les dimensions idéologiques et les conséquences désastreuses, chiffres à l’appui, de la politique mondiale en matière de lutte contre la drogue, qui organise une guerre non pas contre les substances mais bien contre les personnes, consommatrices, cultivatrices, simples citoyennes.

kofiannanIl rappelle les faits directement liés et provoqués par une interprétation sévère des conventions internationales en la matière, qui mène à une répression sévère et injustifiée d’une partie importante de la population mondiale mais qui provoque également corruption, montée en charge des trafics et de la misère économique et sociale, conflits armés, etc.

Selon lui et comme de nombreux observateurs et décideurs politiques le constatent, cette guerre empêche les découvertes et les avancées dans le champ de la santé, autant dans le champ de la médication — accès aux médicaments utiles, utilisation médicale des substances — que dans celui de la réduction des risques et de l’endiguement des épidémies mondiales.

En perspective de la session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le problème des drogues d’avril prochain, Kofi Annan appelle l’ensemble des dirigeants convaincus par une approche de santé publique à revendiquer une réinterprétation des conventions, et une légalisation des substances classées illicites au niveau mondial.

>> Retrouver l’article entier en anglais sur la page du Spiegel

La Fédération Addiction en lien avec ses partenaires de la plateforme associative et avec ses partenaires étrangers salue cet appel.

Elle rejoint ces constats et porte ces revendications depuis plusieurs années au travers de ses prises de positions…

….et de ses actions au plan national et international :

  • présence et participation aux débats à la CND de Vienne,
  • réunions avec la diplomatie à Vienne, avec la MILDECA, avec le Ministère des Affaires Etrangères
  • contribution aux débats préparatoires de l’UNGASS au niveau national, européen et international,
  • participation active à la campagne Support Don’t Punish…

 

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